LOTR par Amazon : de l'influence de Game of Thrones - Partie 2
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Penchons-nous sur l'imposante biographie de l'auteur de Game of Thrones !
George Raymond Richard Martin est un auteur américain, né en 1948 à Bayonne dans l'état du New Jersey. Pour situer un peu, si Bayonne est une ville "à part entière", elle n'en demeure pas moins intégrée dans la grande mégalopole de New York au même titre que les autres villes autour. D'autant qu'en bonne française, je pourrais me rabaisser à faire une blague sur le fait que "tant qu'on voit la Statue de la Liberté, on est à New York!". Mais je ne la ferais pas, bien évidemment.
Issu d'un milieu plutôt modeste, son père étant comme beaucoup d'autres hommes à Bayonne un docker, il se découvre un intérêt pour l'écriture assez tôt dans sa vie, au point de remporter le prix Alley à ses dix-huit ans.
Pour ton information en exclusivité totale, ô lecteur, le prix Alley ( éponyme de la comète ) est un prix porté sur les bandes dessinées et qui est distribué depuis 1963. Le prix Alley a la particularité d'avoir des catégories de récompense en plus ou en moins chaque année. Ainsi, les lauréats sont nommés selon l'année plus que selon la catégorie du prix. Martin, lui, a remporté le prix catégorie fanfiction pour un écrit intitulé Superman vs. the Blue Barrier.
Cinq ans plus tard, c'est avec un diplôme de journalisme que Martin revient à Bayonne depuis l'université de Northwestern. Malheureusement, y trouver un emploi de journaliste est impossible et il passe du temps à écrire, confirmant une passion d'écrivain découverte dans sa jeunesse.
Mais les années 70 c'est surtout encore une période sombre de l'histoire américaine. En effet, la guerre du Vietnam fait toujours rage et Martin n'est pas très chaud à l'idée de courir dans les bois avec un flingue pour répandre la paix en région orientale. C'est pourquoi il se retrouve à faire du volontariat pour lutter contre la pauvreté de 1972 à 1974. Pendant deux années, il est également chargé de cours de journalisme à l'université de Dubuque, de 1976 à 1978. Si cela peut paraître jeune pour exercer à un poste d'enseignement, il faut savoir qu'en tant que chargé de cours, un enseignant ne fait pas de recherche sinon à titre bénévole. Martin n'était donc chargé "que" de restituer les connaissances acquises au cours de son propre cursus scolaire journalistique. Parallèlement, cela ne retient pas le bonhomme d'écrire toujours plus. C'est ce qui lui vaut le prix Hugo pour le meilleur roman court.Ce prix récompense les écrits de fantaisie et de science-fiction faisant entre dix-sept mille cinq-cents et quarante mille mots, et ce depuis les années 60.
Martin reçoit le sien en 1975 pour son oeuvre A song for Lya, qui est une histoire de science-fiction abordant notamment la question du suicide religieux et le désarroi qu’il inflige à une société rationnelle.
C'est finalement en 1980 que Martin devient écrivain à plein temps, et c'est cette même année qu'une de ces nouvelles, nommée Sandkings, est primée non pas une mais trois fois pour les prix de la meilleure nouvelle longue Hugo, Locus et Nebula.
En 1982 et 1983, l’américain s’essaye au genre de l’horreur, avec respectivement Riverdreamet Armageddon Rag.Le premier traite du mythe vampirique ( mythe saigné au possible s’il en est, notez le jeu de mots ) et le second démarre comme une intrigue de polar avant de prendre une tournure plus fantastique. Fait amusant, Armageddon Ragporte sur les assassinats d’abord du chanteur puis de l’impresario d’un groupe de musique appelé The Nazgûl et il existe effectivement au moins deux groupes du même nom, l’un espagnol, l’autre italien. Par ailleurs, avec cet ouvrage, l’auteur Bayonnais a remporté le prix Balrog. Si il fait bien évidemment écho à l’oeuvre de Tolkien, ce prix n’est aujourd’hui plus décerné et semble même avoir souffert d’une certaine tournure en dérision à l’époque où il était possible de le recevoir. Semblerait-il que cela vienne du fait qu’il soit un prix attribué par le lectorat plutôt que par des critiques spécialisés. Élitisme quand tu nous tiens…
Mais les années 1980, ma foi années chéries s’il en est, sont celles qui auront vu cet imposant auteur rondement mener sa carrière vers la télévision. En effet, il a officié comme scénariste pour The Twilight Zone une série fantastique, et pour The Beauty and the Beast sur laquelle il a également pris part à la production.
Alors, non, il ne s’agit pas de l'œuvre de Disney. Disney, c’est un peu comme Jésus : la plupart des gens pense qu’il est né le 25 décembre tandis que les plus érudits savent que ce n’est pas le cas. Et bien Disney, la plupart des gens pense qu’ils inventent toutes leurs oeuvres et qu’elles sont originales tandis qu’il n’en est rien. De fait, The Beauty and the Beast est une adaptation en série télé basée sur les écrits de la prolifique Marie Leprince, publiée comme tant d’autres sous le pseudonyme de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont.
En 1987, paraît le film Nightflyers, qui est une adaptation de sa nouvelle The Volcryn, nouvelle qui fera l’objet d’une nouvelle adaptation sous forme de série cette fois, en 2018. C’est également cette même année que Martinmet en branle le projet Wild Cards ( calmez-vous, prenez un Xanax, c’est pas non plus Nick Fury et les Avengers ). Wild Cards est un projet littéraire collaboratif auquel Martin en plus d’en être l’éditeur, en est également un participant. Il s’agit d’une uchronie science-fictionnelle impliquant des supers-héros, la série comportant à ce jour près de trente tomes.
Voilà donc pour la première partie de la biographie de l’auteur de GoT. J’essaie de ne pas faire trop long, je conçois qu’il soit fastidieux de lire une biographie. Le prochain article verra la fin de sa biographie, et l’entrée dans le vif du sujet en regardant l’impact de la série sur les oeuvres voisines.